
Atlas des paysages
des Pyrénées-Atlantiques
Collaboration de Cyrille Marlin, Rémi Bercovitz, Vincent Guerard,
Guillaume Bonnel, AG Carto, Panda One
2019
à 2023
Actualisation de l’atlas des paysages
Pour l’atlas des paysages des Pyrénées-Atlantiques, le département est fragmenté en 21 unités de paysages, dont les limites se superposent ou se différencient nettement entre elles. Le cœur du travail de paysagiste, consiste à décrire pour chacune de ces unités : les éléments et leurs dynamiques qui ont cours sur les paysages ; les événements historiques qui ont marqué la transformation des espaces ; les enjeux singuliers à considérer pour l’avenir des territoires ; et de manière plus sensible ou précise, certaines expériences d’habitants ou des initiatives collectives qui participent à une « petite histoire » des cadres de vie.
Dans ce travail d’atlas des paysages, je suis à l’interface entre l’élaboration des descriptions et leurs représentations sous divers médias : explorations photographiques, enregistrements sonores, dessins, etc.
↓ Exploration photographique des rivages et des nuits urbaines
Le long des littoraux basques un chapelet de parcs, promenades, espaces naturels,... s’étendent entre l’estran et les espaces de densité urbaine. Ici, le golf de Chiberta sur la plage des dunes participe à préserver un espace ouvert et non-bâti le long de la promenade au bord de l’océan.
L’espace naturel sensible (ENS) d’Erretegia est un petit vallon au milieu de la lande littorale. Le lieu a été « désaménagé » de ses anciennes infrastructures touristiques, afin de réduire la pression sur le milieu naturel et favoriser la protection de ses espèces patrimoniales.
Le phénomène d’érosion du littoral engendre de nombreuses formes de protections des plages et des falaises. Ce paysage de digues, de rochers et de soutènements est cependant fragile et précaire face aux conséquences des changements climatiques.
Les crues participent à la variabilité des paysages des gaves, comme ici, le gave d’Oloron s’étend dans un champ de kiwi. Ces variations rappellent que les cours d’eau façonnent la géographie des vallons et participent encore activement à leurs transformations.
L’océan est souvent l’objet d’un spectacle, même lorsque les conditions sont dégradées. La rencontre des vagues contre les digues de la baie de Saint-Jean-de-Luz est un spectacle qui fascine mais que l’on observe de loin.
La nuit, l’océan offre un contraste saisissant entre un « territoire du vide » plongé dans le noir et les traces lumineuses de l’activité humaine. Ici un navire de pêche entre dans la baie de Saint-Jean-de-Luz. Au fond le littoral d’Hendaye et Fontarrabie trace un long trait lumineux au pied du Jaizkibel.
Depuis la grève, l’océan plonge le paysage dans un noir profond, où résonne le son des vagues. Les lumières à l’entrée du port de Saint-Jean-de-Luz (rouge) et celle de Soccoa (verte) donnent l’échelle de cet espace devenu insaisissable.
Les activités de pêche au port et à la criée sont des paysages nocturnes ordinaires pour les habitants de Saint-Jean-de-Luz.
À la tombée de la nuit, de nouvelles activités urbaines transforment les paysages ordinaires, comme un pêcheur sur le pont Saint-Esprit à Bayonne.
Au bord de la Nive sur les quais de Bayonne, même l’hiver est propice à profiter des terrasses. Les lumières colorées participent à un paysage nocturne qui se reflète sur les eaux calmes de la rivière.